Trump nomme un ami du pétrole et du charbon à l'Environnement


Officiellement, il a juré qu’il restait « ouvert » sur la question du changement climatique et de l’accord de Paris. Mais mercredi, Donald Trump a douché les espoirs de ceux qui espéraient un infléchissement de sa part : selon sa conseillère Kellyanne Conway, il a choisi le climato-sceptique Scott Pruitt pour diriger l’Agence pour l’environnement (EPA). Le démantèlement de la politique de Barack Obama peut commencer.
Scott Pruitt, 48 ans, s’est récemment fendu d’un édito affirmant que le débat sur le climat est « encore loin d’être tranché » et que « les scientifiques ne sont pas d’accord sur l’importance du réchauffement climatique ni sur son lien avec actions humaines ». Surtout, l’ancien ministre de la Justice de l’Oklahoma a mené la fronde des Etats républicains en traînant en justice l’EPA pour contester certaines régulations sur les émissions carbone. Son CV ne s’arrête pas là. Selon une enquête du New York Times, Pruitt a participé, en 2014, à une alliance secrète avec des représentants de l’industrie du pétrole et du charbon pour combattre l’EPA.

Un choix « triste et dangereux », selon Bernie Sanders

Ce choix a vivement fait réagir, mercredi soir. «Au moment où le changement climatique représente la plus grande menace environnementale pour toute la planète, il est triste et dangereux que M. Trump ait nommé Scott Pruitt pour diriger l’EPA», a attaqué Bernie Sanders.
Selon l’ancien rival démocrate d’Hillary Clinton, « M. Pruitt a non seulement dit ne pas croire au changement climatique, mais c’est aussi quelqu’un qui a travaillé étroitement avec l’industrie des énergies fossiles pour rendre ce pays plus dépendant à cette source énergétique. » Mais pour Trump, qui a déclaré pendant la campagne que le changement climatique était un «hoax inventé par les Chinois», ce choix n'est au final pas vraiment surprenant. En espérant pour la planète que l'accord de Paris ne fera pas Pruitt.